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La Yegros – Viene de Mí 10 Years Anniversary Tour
« Viene de tí, viene de mí, viene del viento
No miento es un sentimiento
Es un sentimiento. »
Nous sommes en 2013 quand, sur un rythme de cumbia avec guitare, accordéon et percussions, le refrain de Viene de Mí propulse La Yegros aux oreilles du monde. « Una luz, no más que una luz / Querida, una luz torcida / Que en en desierto cambió mi vida » (« Une lumière, pas plus qu’une lumière / Chérie, une lumière tortueuse / Qui dans le désert a changé ma vie »), chante-t-elle dans l’un des couplets, sans imaginer que ces paroles sont prophétiques : devenu un tube international, Viene de Mí a braqué les projecteurs sur l’artiste argentine et véritablement changé sa vie. Bientôt 10 ans après la sortie de son premier album du même titre que sa chanson emblématique, La Yegros veut fêter ça, sur scène où elle excelle, en se lançant dans une tournée anniversaire.
« Cuuumbia ! »
Viene de Mí a déposé une couronne sur la tête de La Yegros, immédiatement sacrée Reine de la nucumbia, un mix de la tradition musicale sud-américaine et des nouvelles productions électroniques. Rares sont de tels hymnes, capables de fédérer des publics de tous horizons tout en les introduisant à des rythmes que la plupart découvrent. Ce tour de force tient principalement à la personnalité de La Yegros, née à Buenos Aires de parents originaires de Misiones, une province argentine coincée entre le Brésil et le Paraguay, où les fêtes se déroulent au son du chamamé (un mélange de polka et de tradition guarani) et de la cumbia colombienne. Cet enracinement familial l’imprègne tout autant qu’elle est baignée dans les sonorités synthétiques remuant les métropoles du monde, du dancehall jamaïcain aux productions électroniques. Tous les ingrédients sont alors réunis pour élaborer une coction musicale irrésistible, avec le soutien déterminant du producteur King Coya (Gaby Kerpel).
King Coya et l’auteur compositeur Daniel Martin ont échafaudé la fusée Viene de Mí pour ZZK, le label pionnier de la cumbia digitale (Chancha Via Circuito, El Remolón, Frikstailers…) dont La Yegros fut la première artiste féminine d’envergure, et la première dont l’album fut distribué mondialement par EMI-France (Parlophone). Fusée qu’il fallait mettre à feu. Pour la pyrotechnie, on peut compter sur La Yegros, une pile atomique qui propulse tout ce qu’elle chante. De Buenos Aires à New York et de Tokyo à Paris, Viene de Mí, qui combine la fraîcheur des ritournelles populaires et le tranchant des productions électroniques, s’est propagé à grande vitesse, à la radio comme sur les dancefloors. La folie s’est carrément emparée des foules se pressant à ses concerts où La Yegros, embarquée dans des tournées triomphales, s’est rapidement forgée une réputation de bête de scène.
Dix ans après Viene de Mí, La Yegros est souveraine sur son trône où l’album l’a installée. Mais elle ne s’est pas reposée sur ses lauriers et elle a étanché, avec Magnetismo (2016) puis Suelta (2019), sa soif de cocktails composés de folklores argentins, de dub ou de funk, en plus d’ingrédients africains et moyen-orientaux, plantés d’ambiances tropicales et de paroles tantôt poétiques ou engagées. Dix ans au cours desquels elle semble avoir écumé toutes les salles et festivals du monde, sans que son enthousiasme s’émousse et en interprétant systématiquement, avec une joie solaire, son premier hit que chaque spectateur connait par coeur. Elle aime ça, nous aussi ! Rendez-vous est donc fixé pour des retrouvailles trop longtemps attendues : La Yegros reprend la route avec son talent, sa gouaille et son charisme, le temps d’une tournée rétrospective au cours de laquelle elle livrera de nouvelles versions de ses chansons saillantes. Et comme depuis dix ans, son public chavirera de bonheur en chaloupant sur Viene de Mí dont il est désormais acquis qu’on ne se lassera jamais.